Bon, clairement, dans ce pays, il fait trop chaud, il suffit, on ne peut plus supporter ça ! Décision a donc été prise à l'unanimité entre mon maillot de bain et moi même de se faire une petite sortie plage. Il faut savoir que les villes regorgent d'associations plus ou moins officielles visant à faire passer du bon temps aux étudiants Erasmus (et ce, uniquement, tant que c'est encore les vacances bien sur). L'une d'entre elles avait donc organisé une journée plage dimanche dernier, au Portugal (en réalité, elles organisent toutes des journées plage, mais on voulait absolument aller au Portugal, c'est bien plus exotique que l'Espagne). Tugce, Maliga (une autre Nanterienne) et moi (ci-après nommées "nous") nous sommes donc levées bien plus tôt que les autres jours, pour rejoindre un groupe d'environ 150 étudiants en échange, et tout ce petit monde a donc mis le cap à l'ouest.
Ca, c'est l'Union Européenne qui part à la plage
Au vu des très nombreux "mais c'est si près que ça le Portugal ??" auxquels j'ai du répondre ces derniers jours, je vais refaire une PARENTHESE GEOGRAPHIE : Oui, le Portugal, c'est près de Séville, à environ 120 km. Car, oui, Séville, c'est très à l'ouest de l'Espagne. En l’occurrence, on ne s'arrêtait pas à la frontière, on se dirigeait vers Albufeira, qui se situe grosso modo au milieu de la côte sud du Portugal. Donc on a roulé, roulé, roulé, on s'est arrêté, mais en fait, on était pas arrivé, on était sur une aire de repos.
Ca, c'est pour vous apprendre à dire "autoroute" en portugais
Ca, c'est le soleil portugais.
Bref, ensuite on a à nouveau roulé, on s'est demandé si on arriverait un jour, et puis soudain, on a entendu des "oooooh", des "aaaaahh", des "miiiraaaa", des "loooook", des "regaaaaaaarde", des "playa !!!", "la plaaaage", "the beeeaaacch", "jublzifenfekkkkkkkkkkaaajjjeniofeaoi" (je sais pas le dire en allemand, mais je pense que ça ressemble à ça). On est descendus du car, et là, fini de rigoler. Genre, imaginez une plage telle qu'on pourrait la voir dans une superproduction américaine à très gros budget pour illustrer la scène la plus importante du film. Bah c'était mieux.
Nous sommes donc descendus là-dedans, envahissant la plage (on était 150, je vous le rappelle, et on est arrivé à marée haute, alors forcément, on a pris tout l'espace restant). La suite de la journée n'est que banalités, on s'est baigné, l'eau était bonne, certains se sont amusés à sauter dans l'eau depuis les falaises, personnellement, étant donné que mon séjour se passe plutôt bien, je ne voyais pas trop l'intérêt de tenter de mettre fin à mes jours maintenant, donc je ne l'ai pas fait. Ah, et surtout, j'ai joué au foot, quand même, ça c'est pas banal. Mon équipe a gagné d'ailleurs. Je vous rassure, c'est pas grâce à moi. Et puis, on a bu de la sangria, gratuite, donc en fait, elle n'avait aucun gout, mais c'est l'intention qui compte.
Ca, c'est pour vous narguer
Au bout d'un moment, on commençait à fichtrement s'ennuyer donc, on est tous repartis, non sans avoir fait quelques photos et vidéos souvenirs, qui m'amènent d'ailleurs à me demander si Erasmus, en fait, ce n'est pas qu'une immense secte (on a quand même du se présenter les uns après les autres, en donnant notre nom, notre pays, et un mot dans notre langue sur la plage, on se serait cru au concours de Miss Univers). Au passage de la frontière, je me suis, bien évidemment, jetée sur mon télephone pour récupérer ma 3G, non sans avoir cette reflexion très étrange : "c'est cool de retourner dans son pays". La leçon de l'histoire, finalement, c'est qu'il y a encore pas mal de choses à découvrir à Séville, et à fortiori en Espagne, je vais donc m'y employer ; mais j'espère retourner au Portugal avant la fin de l'année, notamment pour visiter Lisbonne, qui n'était qu'à 200km de nous hier.
Dans les prochains jours, je viendrai vous raconter mes dernières expéditions, tout aussi amusantes, dans un lieu tout aussi exotique : la fac.
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