lundi 23 septembre 2013

Fac, ton univers impitoyable.

J'avais oublié un petit détail. Vraiment minime. Je suis pas à Séville pour les vacances. Parce que jusqu'à présent, clairement, ça en avait tout l'air. On en était à prévoir quelques jours à Madrid quand la réalité nous a rattrapés au galop : "El plazo para la realización de la "Automatrícula" online es desde el 19 de septiembre hasta el 7 de octubre blablablabla olé que tal sangria hasta la vista". Alors ça, en gros, ça voulait dire qu'il fallait qu'on aille s'inscrire. Oui, où ça me demanderez-vous ? Eh bien, à la fac !!! Merde alors. On a annulé Madrid, on a mis notre réveil jeudi matin, et on s'est pas révéillé. Alors, on l'a remis vendredi, et on est partis (c'est un "on" très général désignant les 2.000 Erasmus de Séville) au Centre International. Alors, le Centre International, comment vous dire ? Vous allez au bout du monde, après vous continuez encore un peu et c'est sur la droite, entre Jupiter et Saturne. Là bas, on a vu des gens qui sont gentils avec nous, et qu'on avait déjà vus à la grande réunion Erasmus, lundi dernier (réunion qui n'a servi à rien si ce n'est à nous montrer un très joli film sur Séville, et à nous permettre de nous rendre compte que dans les amphis espagnols, on parle en espagnol et que ça va beaucoup compliquer la chose).

 On est pas beau, tous, là ?

Donc bref, on a été s'inscrire. On a essayé en tout cas. En arrivant devant le bâtiment, j'ai retrouvé environ tous les gens que je connaissais dans cette ville (et je commence à en connaitre pas mal), on nous a distribué un numéro, comme chez le boucher, le 124 dans mon cas. Ca a son importance quand on sait qu'en entrant dans la salle, j'ai entendu appeler le 75. Youhou ! Pour s'occuper, on a fait ami-ami avec le reste de l'espace Shengen. Ca a été très simple de reconnaitre les français, c'est ceux qui déboulent dans la salle en hurlant "mais putin !!!!". Le n°124 a enfin été appelé, alors j'ai pu aller sur un ordinateur où tous les cours que j'avais choisis en juin, dans mon fameux contrat d'étude sont apparus par enchantement. Mais souvenez vous, il m'avait été dit qu'il fallait tout refaire, donc j'en ai supprimé un bon paquet. Comme de nombreux autres cours étaient complets, je me suis retrouvée avec 2 matières seulement pour toute l'année, ce qui est assez léger je vous l'accorde. C'est à ce moment là qu'il faut s'accrocher, quand on vous explique en espagnol, à toute vitesse, comment faire pour poursuivre son inscription, sachant que de toute façon "revenez lundi parce que là on va fermer". Ensuite, on a fait quelque chose de surréaliste, il fallu qu'on paye 6,80€ pour faire notre carte étudiant... au guichet d'une banque, car oui, donner 6,80€ à la fac, c'est bien trop simple, c'est tellement plus rigolo d'organiser une chasse au trésor dans Séville jusqu'à trouver la dite banque...

Ensuite, Manon, étudiante en histoire à Nanterre comme moi, et moi-même donc, sommes parties vers la fac d'histoire afin de repérer les lieux.




Voilà, donc ça c'est une fac. Alors, je vous rassure, on a un doute au début ("t'es sure qu'on s'est pas plantées ? Ca m'a l'air assez classe quand même"), mais heureusement, un indice vous met sur la voie : la saleté des toilettes ! Aucun doute, c'est une fac !!

Après, c'était le week-end. Le dernier des vacances. On a porté le deuil.

Ce matin, réveil matinal, retour au bout du monde pour tenter de se ré-inscrire... en vain. J'ai traversé la ville en tout et pour tout, pour mettre un bout de papier sur une étagère et pour le reprendre parce que "en fait c'est plus simple si vous nous le ramenez quand vous aurez vu avec vos profs si vous pouvez suivre le cours". Alors voilà qui est original ! Je me suis plainte, parfois, de l'école du Louvre. Après, j'ai découvert Paris X. Je me suis plainte, souvent de Paris X. Après, j'ai découvert Erasmus...

On a donc enchainé avec notre premier cours (oui, j'étais toujours avec Manon, et avec des tas d'autres français et ça, c'est drolement frustrant (enfin non, Manon je l'aime bien, mais les autres, ça m'embête, y'a plus de français que dans un TD à 8h30 dans une fac française)) : Historia de España Actual. C'était drolement bien. Surtout parce que la prof a dit à 14h (ça devait se terminer à 15h) "Bon bah c'est fini et je suis pas là demain alors à lundi prochain". Mais aussi parce qu'on a appris des choses, et parce que, agréable surprise, je ne me suis pas dit "Mais dios mios, je ne comprends pas ce que me dit cette dame, quelle langue parle-t'elle ?". A la sortie, j'ai foncé à la FNAC pour m'acheter d'énormes pavés liés à mon cours (ce que je fais chaque année, les dits pavés dormant bien sur ensuite sur les étagères, et ne se rappelant à mon bon souvenir que lorsque je déménage), mais je me suis raisonnée. De toute façon, j'étais extrêmement déçue en les feuilletant, tout est écrit en espagnol, ça me parait un poco dificil. J'ai décidé qu'on verrait ça plus tard, et je suis rentrée dessiner un hypothétique emploi du temps, en priant pour que les autres profs m'acceptent, eux aussi, dans leurs cours... Verdict bientôt.
D'ici là, au travail !
 

1 commentaire:

  1. Je remarque donc que la fac espagnole ressemble énormément a la fac espagnole, au niveau organisation. Ici aussi, je fois marchander ma place avec les profs...

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