vendredi 13 septembre 2013

Quand Google Trad s'empare de mon esprit

Demain, ça fera une semaine que je suis là. Une semaine, c'est si court. J'ai l'impression que ça fait déjà trois mois. Et cela, notamment parce que j'ai le sentiment de m'être déjà beaucoup améliorée en   Langues Vivantes Étrangères (c'est pas que je souhaite pas apprendre les langues mortes, mais je suis pas là pour ça). Oui, Langues au pluriel, car je me suis très vite rendue compte qu'Erasme (c'est pas le gars qui a inventé Erasmus, mais presque) avait fait en sorte que tous les chemins mènent à l'anglais. Comprenez : je vis avec des espagnols et une turque. Je fréquente des allemands, des italiens, des belges, etc. Alors, forcément, entre nous, nous parlons anglais (en vérité, je fréquente aussi pas mal de francophones, et dans ce cas, le naturel revient au galop, mais bon...).

Je passe donc mes journées à parler le français, l'anglais, et l'espagnol (et j'apprends des gros mots turcs aussi grâce à Tugce, elle me doit bien ça, je lui ai appris ce que signifiait "putin" et "c'est ouf", donc désormais, elle passe son temps à s'exclamer "c'est ouf". C'est aussi ça, Erasmus). Et ce qui devait arriver arriva : mon cerveau s'est totalement embrouillé. Je ne sais plus avec qui je parle quelle langue. Il arrive même que je puisse construire une seule et même phrase avec les trois langues différentes. Ca m'est donc arrivé hier même, au Service des Relations Internationales :

"- Holá ! ¿ Es posible hablar inglés ?
- Si, claro
- I have a problem para matricularme y debo send this paper à ma fac"

Et c'est avec une certaine fierté que je vous annonce que c'est finalement l'espagnol qui l'a emporté dans la suite de la conversation ! Il parait que vous êtes bilingues au moment où vous commencez à rever dans une autre langue. Eh bien, ça approche les amis, cette nuit, j'ai rêvé en français (un rêve absolument horrible dans lequel mon père m'appelait à 3h du matin pour me dire que ma voiture était en train de bruler devant la maison -j'ai même pas de voiture...), sauf qu'il a bien fallu que dans mon rêve, j'explique ensuite ça à mes amis sur place, en espagnol. Donc, cahin-caha, je me suis mise à parler espagnol dans mon sommeil.

Par ailleurs (j'aime placer des "connecteurs logiques" dans mes articles pour vous montrer à quel point j'écris bien, d'ailleurs j'ai eu 15 au bac de français, mais c'est une autre histoire), il m'a fallu un sacré paquet de temps pour rédiger ces quelques lignes puisque, désormais, les mots me viennent parfois en espagnol ou en anglais lorsque j'ai quelque chose à dire. D'ici à ce que je vous parle en francanglagnol, il n'y a qu'un pas. Bref. Une semaine seulement... Ca promet !

Tant que je suis là, petit résumé des trucs que j'ai (encore) oublié de vous dire avant :

- Les espagnols sont gentils comme c'est pas permis. Toujours prêts à vous rendre service. Même les voisins. Même les proprios. Même les employés administratifs à la fac. Oui, je vous assure.
- Il fait toujours aussi chaud, on a fini par accepter le fait que ça n'était réellement pas une bonne idée de partir se balader à 16h. La règle est la même pour tous : pas un orteil dans la rue entre 13h et 18h.
- Ici, je m'appelle Marrrrrrie.
- J'ai (presque) un sujet de mémoire -oui parce que je suis quand même là pour travailler-. Je vous garde ça au chaud jusqu'à ce qu'il soit plus précis.
- Séville, c'est beau.

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