dimanche 8 septembre 2013

Première journée à Séville

Voilà. Je suis dans la place comme disent les jeunes d'autrefois. J'ai quelques minutes (longues, les minutes, vu que tout est fermé aujourd'hui) pour venir vous conter ma journée d'hier, celle du grand départ (ou de la grande arrivée, ça dépend de quel point de vue on se place).

Après un réveil très matinal (bien trop matinal pour un samedi, mais passons), je suis donc arrivée à l'aéroport de Lyon St-Exupéry, ou plutôt dans la décharge de l'aéroport, vol low cost oblige. A l'enregistrement, je retiens mon souffle, mais ma valise n'est pas trop lourde, j'avais rajouté en urgence du poids sur internet pour ne pas payer l’excédent. Verdict, donc : 25 kgs, tout pile + 7,5 kgs pour le bagage à main = 32,5 kgs à soulever avec la seule force de mes bras. Ma valise ne passant pas par le tapis, il faut finalement que je l'envoie en "hors format", avec les poussettes, les trucs de golf, les planches de surf et tout. Soudain, le déchirement, j'ai réellement cru que j'allais pleurer quand ma valise s'est éloignée, mais heureusement, ça ne s'est pas produit. J'ai ensuite rejoint la salle d'embarquement où j'ai attendu, attendu, attendu. Le vol devait décoller à 11h10, alors forcément, à 11h20, on a compris qu'il y avait un problème, de taille en effet : il n'y avait pas d'avion. Finalement, celui ci a fini par arriver, et c'est juste avant d'embarquer que j'ai réalisé que je ne serai pas prête de revoir du français, donc je me suis mise à lire chaque panneau publicitaire, c'est absurde, on a des réflexes absurdes dans ce genre de moment. Comme j'adore prendre l'avion, j'étais particulièrement excitée au moment du décollage, du genre à penser très fort "allez décolle, allez lève toi... décolle... mais décolle oh putin y'a plus de piste la !!!!", et donc on a décollé et voila. La suite est moyennement intéressant si ce n'est qu'on a vu pas mal de nuages et que j'ai bu un coca payé une fortune en salle d'embarquement, mais dont le prénom (vous savez, la nouvelle mode d'inscrire des prénoms sur les bouteilles) était Alexis, donc le prénom de mon frère, et je me suis dit que c'était un signe (cette phrase ne veut pas dire grand chose, j'en ai conscience, et oui, je suis le genre de personne qui voit des signes partout). Toujours est-il que 5 minutes avant l'atterrissage, il y avait toujours autant de nuages, et là, clairement, je me suis sentie arnaquée. Heureusement, à la sortie de l'aéroport, il faisait une chaleur étouffante, j'étais bien à Séville (de toute façon, "SEVILLA" était écrit en gros sur le bâtiment, donc c'était un lourd indice déjà sur l'endroit où on se trouvait).

Là, j'ai commis ma première trahison Erasmus : je n'ai pas suffoqué dans le métro avec mes 32,5 kgs de bagage, j'ai pris un taxi. Je me suis d'ailleurs faite copieusement arnaquer sur le montant de la course, j'avais pourtant bien répété mon texte au cas où ça arriverait, mais au moment où le chauffeur m'a annoncé le montant (à Séville, il ne dépend pas du kilométrage pour l'aéroport, il y a un montant établi, et donc, le compteur n'est pas enclenché) j'ai répondu "ok ok". On est bien vulnérable dans un pays étranger ma petite dame. A l'auberge, deuxième trahison Erasmus : j'ai parlé français, parce que la fille de l'accueil était française et qu'elle avait l'air ravie de voir une compatriote (puis j'allais pas cracher contre vu qu'elle a pu m'expliquer plein de trucs). Après avoir posé ma cargaison dans le dortoir, je suis repartie, plan en main, en ville afin de m'acheter une carte SIM. La plupart des boutiques espagnoles sont fermées le samedi après-midi (ils rentrent faire la sieste, sauf qu'ils ne reviennent que le lundi matin les bougres !), j'ai du aller quasiment à l'autre bout de la ville dans un centre commercial : le Corte Ingles. Et pour cela, je me suis pas mal baladée dans les petites ruelles, j'ai pu découvrir Séville,une ville à taille humaine, très agréable, et très colorée (parfois un peu trop, non?)



 Revenons à nos moutons : si vous ne connaissez pas El Corte Ingles, sachez que c'est un mélange des Galeries Lafayette (en pas cher), de Monoprix, du BHV et de la Fnac. "bah, il y a de tout alors ?" "oui voilà, c'est ça, il y a de tout". J'y ai donc acheté une carte sim, du shampoing et un sandwich, c'est vous dire. Je suis donc désormais en possession d'un numéro espagnol, et d'un forfait espagnol. Au retour, mon super sens de l'orientation (c'est pas ironique, j'ai au moins cette qualité) et moi, on a fait un détour par le centre. J'ai donc longé les jardins Murillo, sans y rentrer, mais il m'a semblé que c'était un endroit magnifique, très agréable. Au bout du jardin, se tient l'imposante Universidad de Sevilla.

 Une des entrées du jardin Murillo, dépaysement garanti

Le portail de l'Université

Il s'agit du siège central de l'université, de nombreuses antennes sont réparties dans la ville. Seules quelques matières sont enseignées à cet endroit, notamment... l'histoire, ça tombe bien. C'est donc dans ce bâtiment que j'aurai la plupart de mes cours. Il s'agit d'une ancienne fabrique de tabacs, inaugurée dans le dernier tiers du XVIIIe siècle.



Je suis ensuite remontée par l'Avenida de la Constitucion, véritable artère centrale, autour de laquelle se trouvent les principaux monuments de la ville : El Ayuntamiento (la mairie), la Catedràl, la Giralda et le Real Alcazar. Je n'ai visité aucun d'entre eux pour l'instant, je vous les présenterai donc plus longuement plus tard, mais voici deux photos :


L'entrée du Réal Alcazar, près de la Catedral. Il s'agit d'un palais dont la construction fut entamée au IXe siècle par les Omeyyades d'Espagne. La photo n'est absolument pas parlante, j'irai le visiter très prochainement.


La Giralda, tour dépassant de la Catedral

Finalement, je suis remontée par la Plaza Nueva, l'une des places centrales de Séville, à côté de laquelle débute la Calle Sierpes, l'une des rues les plus passantes de la ville, car elle comporte beaucoup de boutiques (ouuuiiiiiii), dont Desigual, Comptoir des Cotonniers, Zara, Sephora et L'Occitane en Provence (eh oui !). La rue débouche sur la Plaza del Duque, où se trouve le plus grand El Corte Ingles de Séville (il y en a plusieurs dans chaque grande ville espagnole), à deux pas du Museo de Bellas Artes.


La place sur laquelle se trouve El Museo de Bellas Artes

J'étais alors à deux pas de mon auberge, fière de ne pas m'être perdue ! Je suis rentrée m'affaler, et je ne suis plus sortie du dortoir, un peu épuisée par cette riche journée. A la fin de la soirée, j'ai pu discuter avec d'autres filles de mon dortoir, deux turques, dont l'une est également venue pour Erasmus. Je pense que l'on va passer les prochains jours à tenter de trouver un appartement. D'ici là, j'ai rdv cette après-midi avec une française qui elle, vient de trouver et qui doit donc me filer ses bons plans. Je viendrai vous raconter tout ça.

En attendant, bref résumé de ce que j'ai appris sur Séville hier et que j'ai oublié de caser dans l'article :
- Les passages piétons font un espèce de "cui-cui" odieux quand c'est à nous de traverser. J'ai d'abord cru à une alarme de police défaillante, mais non, je ne sais pas comment ces gens peuvent supporter ça en permanence.
- Oui, Zara, c'est moins cher qu'en France (jai déjà été vérifier, qu'est ce que vous croyez ?). Non, ça n'est pas la folie, mais oui, quand même, ça vaut le coup.
- Il fait chaud, mais c'est très largement supportable, d'autant qu'il parait que la température a atteint... 53° cet été. No comment.

Hasta Luego !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire