samedi 12 octobre 2013

A Séville, en vélo, on dépasse tout.

Ohlala, je vous ai un peu laissés tomber, emportée dans le tourbillon...de la routine. Le temps passe vite, bien trop vite. Cette semaine, Séville & moi, on a fêté notre premier mois de relation, l'occasion de faire un premier bilan, très largement positif. Bien sur, certains jours sont plus durs que d'autres, mais heureusement, ils sont aussi bien plus rares. Désormais, je suis bien installée dans mon petit quotidien, qui me change de celui que j'avais à Paris. J'ai appris à maitriser les éléments ici, et donc, il est temps que, pour une fois, j'arrête de parler de ma propre personne pour rendre service à la communauté, et vous en dire un peu plus sur les transports.

Ici, on trouve de tout... mais en petite quantité : une ligne de métro, une ligne de tram, des lignes de bus, et des vélos en libre service. Les premiers jours, pour découvrir la ville, rien de mieux que de la parcourir à pied : le centre n'est pas très grand, et on le traverse facilement, d'un extrême à l'autre, en 1h. Une fois que les cours ont commencé, il faut trouver plus rapide et plus efficace. La solution idéale est alors le vélo, grâce au service SEVICI.


C'est exactement comme le vélib parisien, c'est d'ailleurs géré par JCDecaux, la même entreprise (cocorico !!!!! typiquement le genre de truc dont vous vous foutez, mais qui me fait très plaisir à moi, l'expatrié étant à la recherche du moindre signe qui lui rappellerait son pays). Comme à Paris, les prix défient toute concurrence : 12€ la semaine, 32€ l'année, 30 premières minutes gratuites. J'ai bien sur choisi l'abonnement longue durée, et une fois passé le (long) délai avant de recevoir la carte, le système s'avère très pratique. Il est difficile de circuler dans le centre historique, mais en périphérie, une piste cyclable ininterrompue a été aménagée ; on la rejoint facilement depuis le centre. Le vélo me permet donc d'aller à la fac en 10 minutes (contre 35 à pied...). Un point négatif tout de même : il y a encore assez peu de vélos en circulation, comparé au nombre d'utilisateurs, et à l'heure de pointe, il s'avère parfois impossible d'en trouver un.

Sinon, vous avez... le bus !




Très esthétique, aux couleurs nationales. Alors, le bus, ça a l'air bien sur le papier, parce qu'il y a plein de lignes. En fait, c'est nul. D'abord, c'est pas donné : 1,4€ par trajet, 0,60€ avec la carte de transports (j'y reviens !). Et puis le bus, faut comprendre comment ça marche... souvent, il n'y a pas le nom de l'arrêt sur l'arrêt, donc si vous ne connaissez pas le plan de la ville, et celui de la ligne par coeur, c'est foutu. En plus, comme la circulation dans le centre historique est interdite, vous vous retrouvez parfois à faire des détours surréalistes. Et puis, le bus à Séville, c'est aussi ce grand mystère des lignes C : C1, C2, C3 et C4 deviendront rapidement vos pires ennemies. Elles sont censées desservir la ville en la contournant : C1 & C2 la contournent largement, C3 & C4 restent plus près du centre. En toute logique, C2, c'est C1 dans l'autre sens ; C4, c'est C3 dans l'autre sens. Voilà, vous n'avez rien compris, moi non plus !! Et ça se complique quand vous vous apercevez que parfois, le bus ne part absolument pas dans le sens dans lequel il est censé partir. J'ai globalement apprivoisé C3, dont je me sers le plus, je n'ai pas cherché à comprendre les autres. Trop fatiguant. A part ça, il y a le EA, qui dessert l'aéroport, ça c'est bien, il y a plusieurs arrêts dans Séville, faut juste les trouver. En gros, à part quand il pleut, le bus, c'est pas génial, surtout que quand il pleut, il est bondé. D'ailleurs, en parlant de ça, grande curiosité quand même dans cette ville : quand il y a du monde à l'arrêt, on fait la queue, ainsi, le premier arrivé à l'arrêt sera le premier à monter dans le bus. C'est bien pensé, c'est logique. Parfois, je m'imagine simplement proposer ça à Paris...juste pour voir la réaction des gens. 

Plus évolué, le tramway.



Là, accessoirement, c'est juste à côté de ma fac. Et oui, il y a des palmiers. On fait dans l'exotisme.

Alors le tram, autant dire les choses, ça sert à rien. Mais genre, vraiment à rien. La ligne est très courte, elle présente l'avantage d'être en plein centre ville, mais elle se fait facilement à pied (30min de marche pour aller d'un bout à l'autre). Or, le prix est le même que pour le bus, et il y a finalement assez peu de tram (un toutes les 6-7 minutes). En résumé, à part si on est pressé, et qu'on a la chance d'arriver en même temps que l'engin, ça ne vaut pas le coup.

Et, pour finir, le métro !





Ah qu'il est beau. Le métro, il est tout neuf, du coup, il est propre, il est beau, il sent bon, et il est pas glauque. Rien que pour ça, on a envie d'y aller. En tout cas, quand on est français, on est les seuls demeurés à le trouver extraordinaire, les autres se contentent d'un "bah quoi ? Ca va, c'est un métro quoi". Le métro de Séville dessert en fait surtout la grande périphérie de la ville, il n'y a que 5 ou 6 stations dans le centre, et elles se trouvent toutes au sud. Depuis mon quartier, il faut marcher 25 minutes au moins avant de trouver une station, donc je ne m'en sers que très peu. Cependant, dès qu'il s'agit d'aller un peu loin, il s'avère très pratique. Par exemple, le centre international, le truc qui se trouve au bout du monde, est très près de la station de métro, ce qui facilite grandement les choses. Il n'y a pour l'instant qu'une ligne, 3 autres sont en construction, et cette fois, aucun quartier ne devrait être ignoré. En attendant, il dépanne parfois, mais à moins d'habiter en périphérie, il n'est pas forcément très utile.

Et comment on paye tout ça ? Avec les tarjeta multiviaje.




Le vélo, dont on se sert le plus, a son propre abonnement. Il n'est, en général, pas utile de choisir un abonnement mensuel pour les autres types de transport. La solution, ce sont donc ces cartes, rouge pour le bus & le tram, verte pour le métro, que l'on recharge au fur et à mesure. A chaque validation, 0,6€ sont décomptés, et le jour où la carte passe pas, bah ça veut dire qu'il faut la recharger, du montant que l'on souhaite. Il existe aussi une carte, et personnellement, c'est celle ci que j'ai, qui rassemble bus, tram & métro (elle est verte, elle, si vous voulez tout savoir). Je la trouve personnellement plus pratique pour l'utilisation que j'en fais, déjà parce que le vert c'est plus joli, et puis parce que ça fait une carte de moins à ne pas perdre. L'inconvénient, c'est qu'elle ne permet pas les correspondances, mais, vu la taille de la ville, à moins que vous ayez décidé de vous lancer dans un trek d'une journée entière en essayant de tester chaque mode de transport, il est peu probable que vous ayez à faire une correspondance.

Bon. Voilà, j'ai fini. La conclusion, c'est que le vélo, c'est formidable : c'est pas cher, on peut s'en servir à toute heure (oui, parce que j'ai oublié de vous dire, le reste, à 23h, c'est fini, terminé, rentre chez vous à pied...), et ça compense les nombreux Burger King que l'on s'enfile chaque semaine.

Bande annonce de mon prochain article

Ici, en exclusivité, dans pas longtemps mais je sais pas quand, je viendrai vous raconter ce que je vais découvrir cet après-midi... la corrida !!! Ne zappez pas !

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