lundi 17 mars 2014

"Celui qui n'a pas vu Lisbonne n'a rien vu de beau". Proverbe portugais

Me revoilà !! Vous m'excuserez mais les jours filent à toute vitesse ; pour tout vous dire, le temps passe tellement rapidement que j'en ai gardé mes lentilles de contact mensuelles près de 6 semaines... Je consacre quelques unes de mes journées à aller en cours (et ouais!!!) et à tenter de rebosser mon mémoire un peu plus sérieusement, et le reste de mon temps à profiter du soleil (je sais qu'en France, vous n'êtes pas à plaindre et c'est pas maintenant que je vous rendrai jaloux, mais j'ai quand même pic-niqué pieds nus la semaine dernière !), à profiter tout court, et à voyager. Depuis la fin de mes examens, je suis retournée à Grenade en famille, cette fois pour visiter également le centre ville. J'ai beaucoup aimé, cette ville a clairement du charme, même si elle ne vaut pas Séville. Je suis allée à Cadiz (je sais qu'en français, on dit "Cadix", mais alors, autant je peux m'adapter pour les autres villes, autant, là, c'est trop moche...), également pour la deuxième fois, à l'occasion du Carnaval. Rien de spécial à raconter, on dira que le but de l'expédition n'était pas vraiment touristique. En tout cas, c'est le genre de fête à faire une fois dans sa vie, il faut voir ces rues pleines de déguisements et de perruques (ouais, même moi....). Le week-end suivant, je suis, enfin, allée à Madrid. J'en reparlerai plus tard étant donné que j'y retourne en mai (je fais tout en double moi!), autant faire un seul récap. Je dirais quand même que j'étais surexcitée à l'idée d'enfin découvrir cette ville, et surtout ses musées (l'Ecole du Louve m'a marquée au fer rouge...), mais que dans l'ensemble, je n'ai pas été spécialement emballée. C'est sympa, vivant, mais c'est une capitale, avec ses bouchons, ses métros, ses starbucks alignés (bon, ça c'est bien). Avant de choisir Séville, je voulais aller passer mon année à Madrid, et je ne regrette définitivement pas mon choix : on peut passer quelques jours très sympas à Madrid, mais on ne s'y installe pas pour respirer...

Et puis, ce week end (oui, celui qui vient juste de se finir, autant vous dire que je suis au taquet du blog), j'ai été à Lisbonne. Et ça, pour le coup, je ne vais pas m'en remettre tout de suite. Vous avez vu ce beau proverbe portugais ? Pendant des années, je vous aurais affirmé, très sure de moi, que l'on n'avait rien vu de beau tant que l'on n'avait pas vu Paris. J'ai appris à Séville que les choses étaient plus compliquées que ça. Et puis, Lisbonne. Capitale du Portugal, pays assez petit, parfois injustement confondu avec l'Espagne. Capitale la plus à l'ouest de l'Europe, située très près de l'Océan Atlantique et bordée par le Tage (qui se jette dans le dit-océan). Je suis partie avec ESN, l'association Erasmus par excellence -il en existe des tas, mais ESN est implantée dans toutes les villes universitaires de tous les pays bénéficiant d'Erasmus, et est officiellement reconnue par les facs-, pour plusieurs raisons :
- c'était pas cher : 100€ pour 3j, tout compris
- c'était déjà tout organisé
- c'était un moyen de découvrir une autre ville en découvrant d'autres gens, puisque l'on partait à 50.
Au final, un très bon compromis donc, avec des visites guidées la journée, la possibilité de sortir, comme de dormir (mais ça, c'est vraiment pour les moins drôles) le soir et une ambiance assurée, le tout sous un soleil de plomb (pas le soir, ça va de soi!).

Bon, on blablate depuis 2 paragraphes, mais concrètement, on dit quoi ?
- Point historique (autant le dire maintenant pour ne pas le répéter mille fois ensuite) : Lisbonne a été victime en 1755 d'un tremblement de terre qui a détruit une grande partie de la ville, qui a donc ensuite été reconstruite selon de nouvelles normes architecturales, et ça se voit!
- Point "c'est bien de le savoir avant" : Lisbonne est surnommée la ville aux 7 collines, et ça n'est pas pour rien. Ca monte, ça descend, ca remonte, et ça redescend. Je remercie mon éclair de génie à 10 minutes du départ qui m'a fait mettre des ballerines dans mon sac.
- Point "c'est évident mais rappelons-le quand même" : Lisbonne est au Portugal, et au Portugal, on parle portugais, ce qui ne nous a pas empêchés, à nous, jeunes apprentis espagnols, d'entrer dans une supérette d'aire d'autoroute à 50 en hurlant "Hola!! Gracias, Adios"... Donc, en portugais, on dit "Buom Dia" pour "Bonjour" et Obrigado" pour "Merci", sachez-le.
- Point géographie : Lisbonne est située à environ 450 km de Seville, pour y aller en bus, il faut donc environ mille ans 6h.

OUAH c'est beau ce que je fais !!

Le départ était donc donné vendredi matin, tôt, très très très tôt (à 8h!!), depuis Séville. On a été conduits jusqu'au Portugal par le chauffeur le plus sympa du monde, Enrique (#Lesaviezvous ? Enrique est la traduction d'Henri. En Espagne, le prince Harry (ça marche aussi) s'appelle donc El Principe Enrique, c'est tout de suite plus exotique. Par contre, Enrique Iglesias s'appelle donc Henri Iglesias, c'est tout de suite plus moche). Enrique nous a donc laissé mettre une ambiance mémorable dans le bus ! L'entrée dans Lisbonne se fait par le Pont du 25 avril, connu pour permettre le passage des voitures comme des trains (pas au même niveau, ils sont pas idiots) et dominé par l'immense statue du Christ Roi (réplique quasi exacte de sa grande soeur de Rio de Janeiro -le Brésil étant une ancienne colonie portugaise, rappelons les bases quand même-). Mais on s'est pas arrêté là, puisque nous avons d'abord visité Sintra, située à une vingtaine de kilomètres de Lisbonne. Après une petite balade dans la ville, on est montés au Palais de la Regaleira (il y en a énormément à Sintra mais fallait faire un choix...), surtout impressionnant par son immense jardin où se cachent des grottes bien sombres et humides (COUCOU les ballerines ahahah....). 

Vue de Sintra

Le palais de la Regaleira

Ca mouille mais c'est joli






Ensuite, on a repris la discomobile le bus pour aller admirer le coucher de soleil (l'Erasmus est un grand romantique) à Cabo da Roca, alias l'endroit le plus beau du monde. Enrique nous a fait quelques frayeurs en prenant les virages comme un fou d'espagnol qu'il est, mais on est arrivé sains et saufs! Cabo da Roca a pour particularité d'être le point le plus à l'ouest de toute l'Europe. Autrement dit, si un américain regardait par sa fenêtre à ce moment-là, il pouvait me voir, et ça lui donnait immédiatement l'envie de se lancer dans une traversée de l'Atlantique à la nage. On a donc passé 2.12 minutes à dire "ouah c'est beau..." (ou plutôt "Miraaaaaa!! Que chulo!!!!") et 28 minutes à se prendre en photo. 



Finalement, on a rejoint Lisbonne et notre auberge de jeunesse, qui était juste géniale! On avait une immense terrasse nous offrant une très belle vue, et des Mac a disposition (ça n'a rien à voir, mais c'est le même niveau de cool). Le soir, on est ressortis dans Lisbonne, où la vie nocturne n'a rien à envier à celle de l'Espagne.

Samedi, on a marché. Beaucoup. Comme je le disais, Lisbonne est presque entièrement en pentes, un système de petits tramways est mis en place, mais nous, on est des jeunes robustes, on a pas besoin de ça... On s'est donc promenés dans le centre ville, jusqu'à la Place du Commerce (c'est un peu le spot touristique), puis nous sommes montés (lentement, en s'arrêtant pour prendre des photos à tous les coins de rue tellement c'est joli), en passant par le Panthéon national, jusqu'au Castelo Sao Jorge, chateau surplombant la ville. Là, on a mangé une glace (c'est pas sympa de dire que vous vous en foutez). Puis nous sommes redescendus en s'arrêtant à la Cathédrale, située dans le quartier de l'Alfama, l'un des quartiers les plus anciens de Lisbonne, étant l'un des seuls ayant survécu au fameux tremblement de terre. Le soir, on a eu droit à un repas typique dans un restaurant (compris dans les 100€ !!), avec bière et sangria (et eau!) à volonté (compris aussi !!). Ensuite, indigne d'Erasmus, je n'ai été bonne qu'a rentrer dormir, comme de nombreux autres, aussi faibles que moi !



La place du Commerce très mal prise en photo

Le panthéon

La Cathédrale



Vue depuis le Castelo avec la Place du Commerce bordée par le Tage



Vue depuis l'auberge


Enfin, dimanche, on a retrouvé notre ami Enrique qui nous a emmené jusqu'au quartier de Belem (c'est à Lisbonne mais un peu excentré) pour y visiter le Monastère de los Jeronimos (XVIIe siècle), ainsi que le Monumento a los descubrimientos et la Torre de Belem, tous deux surplombant la mer, enfin l'océan, euh non, le Tage. Il s'agit de l'une des positions les plus stratégiques de l'Europe, c'est ainsi de là que partaient les plus grands navigateurs.




Le capitaine qui regarde le pont du 25 avril et la statue du Christ


 Voilà. Après on est rentrés à Séville. Lisbonne a clairement été mon coup de coeur de l'année (c'est pas fini, mais il faudra faire fort pour la détrôner). A aucun moment, je n'ai eu l'impression d'etre dans une capitale, au contraire, on s'y sent immédiatement comme en vacances. Et je vous ferais dire que c'est pas très loin de la France, alors dépêchez-vous de venir voir ça ! Je resterais bien là à vous raconter ma vie, mais j'ai passé presque 2h à vous préparer tout ça, et maintenant, il faut que j'aille couper ma frange, faire mes exos d'espagnol, et mettre une lessive.Je reviendrai prochainement vous faire saliver avec des photos de Cordoue (on y va dans une dizaine de jours) et Majorque (ET OUAIS !!!!! du 10 au 15 avril).

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