lundi 13 janvier 2014

Back in the game (car je parle aussi anglais)

Voilà voilà, nous y voilà. 2014. Feliz año a todos, que sea buena!!! (J'ai pas perdu mon temps en 4 mois, comme vous le voyez, j'ai largement mis à profit mes cours d'espagnol). Bref. Etant en échange pour l'année 2013-2014, ça veut donc dire qu'on est passé de l'autre côté du tiret. Autrement dit, on passe à la deuxième partie de l'année universitaire. Déjà. On arrive à la moitié de ce truc incroyable. Heureusement, je me dis que j'ai fait énormément de choses lors du premier semestre, et l'idée de savoir qu'autant m'attendent maintenant, je trouve ça drôlement chouette. Beaucoup d'erasmus ne viennent en fait que pour un semestre, c'est ce qui a failli m'arriver (et ce que j'ai évité grâce à un savant tour de passe-passe en m'inscrivant, du type "mais si, je vous assure, mon coordinateur a écrit "un semestre" mais en réalité, il a dit qu'il était d'accord pour l'année entière". Je pensais franchement pas que ça marcherait.). Et bien, je suis drôlement contente de pas avoir à déjà replier bagage.

D'abord, parce que j'ai encore pas mal de choses à apprendre en espagnol. Je m'en sors à peu près en grammaire, je n'ai plus besoin qu'on m'explique en long, en large, et en travers le prétérit (vous avez remarqué que y'a qu'en français qu'on désigne pas le passé par le terme "prétérit" ?! C'est comme les panneaux routiers ça, on peut pas faire comme tout le monde, nous, non, surtout pas...). Je ne passe plus 10 minutes à déchiffrer chaque page de mes bouquins, que je lis désormais sans me rendre compte, en général, qu'il s'agit de livres en espagnol. Je me surprends à penser en espagnol. Et puis, je commence à faire des fautes de français grosses comme moi (en utilisant ma silhouette post-3 repas de Noël, vous dire !), parce que je confonds les structures françaises et espagnoles, les orthographes françaises et espagnoles. Bref, je sais plus comment ça se parle la France. Mais voilà, je ne parle pas non plus l'espagnol aussi bien que j'ai l'intention de le parler dans 5 mois. Et vous savez à quoi je le vois ? Parce que quand je regarde des émissions supposées drôles à la télé... JE NE RIS PAS ! Et c'est pas parce qu'en fait, ça n'est pas drole parce que mes colocs espagnols, eux, ils se fendent la poire (jamais compris le rapport entre la signification littérale de cette expression, et l'utilisation que l'on en fait, mais passons). Non, mais c'est uniquement parce que je ne comprends pas. Alors en général, je les regarde avec une tête à la limite du pathos, implorant à l'aide. Cette tête là, vous voyez :

La même que celle qu'on a faite à l'aéroport quand la coloc d'une des françaises qui avait pris l'avion avec moi est venue la chercher et s'est mise à raconter ses deux semaines de vacances dans un espagnol parfait (elle a aucun mérite cette fille, elle est espagnole). On s'est regardées en se demandant ce qu'était ce pays dans lequel on ne parle pas français.
Bon, bref, il faut que je reste encore un peu. Je ne partirai pas tant que je ne serai pas morte de rire devant El Hormiguero.

J'ai pas mal de trucs de prévus aussi. Tellement que j'ai du me faire un planning pour ne rien oublier, alors que le but d'une année Erasmus, c'est quand même d'acheter un agenda et de ne pas t'en servir, de ne surtout rien prévoir au-delà des 3 prochaines heures. Il faut aussi que je m'organise pour caser tous les gens qui se battent pour venir me voir (j'exagère presque pas en plus) ! J'ai donc d'ores et déjà de la visite prévue en février, en mars, en avril et en mai (donc ça tombe assez bien). En comptant ceux qui ont pas prévu de venir mais qui viendront, en enlevant ce qui ont dit qu'ils viendraient et qui annulent, +2, je retiens, 1, je soustrais 3, j'ajoute encore 4. Bref, je vais passer mon semestre à l'aéroport. C'est cool, j'adore les aéroports, je m'installe dans la zone arrivée, et je regarde les gens se retrouver, c'est franchement l'un des spectacles que je préfère au monde (et au moins, ce genre de spectacle ne donne lieu à aucune polémique). Donc, des gens vont venir me voir, vont se promener dans Séville, prendre en photo des orangers et boire des bières données en disant "tas vu ?? C'est donné !". 

Et puis, moi, je vais partir en goguette. Pour ce qui est sur : le 1er mars, on file au Carnaval de Cádiz. Y'a du niveau là !





Donc, faut que je trouve une idée de déguisement. On est pas rendu. Le week-end précédent, je retourne à Granada, en famille, mais pour visiter la ville cette fois-ci, que je n'ai pas vue la dernière fois, consacrant tout mon temps à la Alhambra. Le week-end suivant Cádiz, je pars à la capitale : Madrid, pour les incultes, du coup je reprends l'avion (sinon, ça me fait passer 2 mois sans monter dans un avion, c'est longuet), et puis je vais ruiner mes pieds en visitant le Prado, et ruiner mon compte en banque en dévalisant Primark (encore un truc que le monde entier a, sauf les français, une fois de plus, surtout, faisons nous bien remarquer !!). Je retourne à Madrid en mai, pour voir du tennis. Parce que, forcément, je ne pourrai pas aller à Roland Garros cette année (et oui, ça m'ennuie !), donc je compense. Et puis, je voudrais bien voir Nadal gagner chez lui, histoire qu'il se fasse vraiment encourager comme il le mérite, pour une fois. 


Regardez comme il était triste quand il a su que je viendrai pas à RG. Fallait bien le consoler.

Bon voilà. A part ça, on doit aussi aller à Lisbonne, au Maroc, à Malaga, à Gibraltar, à Jerez, à Tolède, et à Valence. Autant vous dire qu'on fera pas tout. Ce qui est cool, c'est qu'on m'a fait réaliser que j'avais le droit de faire ces voyages plus tard dans ma vie, au pire, ce à quoi je n'avais pas pensé. 

Et puis, il y a pas mal de trucs bien à faire à Séville aussi. Je vais aller au Centre d'Art Contemporain, que ne n'ai toujours pas visité. Le 13 avril, commence la Semana Santa (alors, perso, les défilés de Vierge, pendant 7 jours, ça risque d'être un peu redondant, mais j'ai quand même envie d'en voir un ou deux, c'est So Espagne), et avec, reprendra la saison des corridas (je dis pas que je me précipiterai sur la première, mais bon, ça veut dire qu'il refait beau, donc c'est un lourd symbole). Du 28 avril au 4 mai... TAAADAAAAM.... FERIA ! Ca va être THE fête. Pour vous donner une idée, la journée on danse, le soir on boit, ensuite on danse à nouveau, après on mange des churros, et on recommence. Et ça dure une semaine, dans tout Séville. Pour l'occasion, il faudra que l'on apprenne à danser la sevillane, et qu'on loue des tenues de flamenco (autant pousser le truc jusqu'au bout, tu vois!).
 
Ensuite, une fois que tout ça sera passé, on sera en juin, il fera à nouveau 37° de moyenne, on passera nos dimanches à la plage sur les côtes portugaises, et on tentera d'oublier que l'année se termine.
 
Voilà qui s'annonce parfait. Seule ombre au tableau : pour l'instant, tout ça nous parait bien loin puisque nous sommes en pleine période de... révisions. Ahah, ça a surpris tout le monde, boum, c'est arrivé comme ça dis moi, on a rien vu venir. Ca dure jusqu'au 8 février cette petite blague, je viendrai vous raconter tout ça (ou pas, d'ailleurs, peut-être qu'il vaudra mieux éviter d'en parler...). Je vous laisse à votre "affaire Hollande" (un allemand m'a sérieusement demandé ce que j'en pensais de cette "affaire Hollande" (en français dans le texte), j'ai juste répondu que ça me faisait bien rire), j'ai des verbes irréguliers à apprendre moi!




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